Tempus fugit (op. 18)

Afin de me remettre des séquelles de la composition sérielle d'une pièce qui serait bientôt mise au frais (puis ressuscitée sous la forme de euh… Trois mouvements pour violon, violoncelle et orchestre désormais retirés), et pour hâter une convalescence en évitant même toute allusion à ce genre de perversités, je tentai une approche post-romantique via … Lire la suite Tempus fugit (op. 18)

11 – Amers lointains

Ante-Scriptum: une découpe par mouvement a été effectuée; cependant Bandcamp ne permet pas une lecture sans pause entre les pistes, d'où la présence de deux versions sur le site, celle-ci et une "édition spéciale" plutôt prévue pour le téléchargement groupé des cinq mouvements, dont voici le lien: https://heckersjean-christophe.bandcamp.com/album/amers-lointains-dition-sp-ciale.   Amer: "point de repère fixe et … Lire la suite 11 – Amers lointains

09 – Fantaisie héroïque et funèbre

Et voici donc une charmante [sic] petite pièce de décembre 2018 (10-24 décembre pour être précis). Je dois souligner d'abord que si l'illustration trouvée par la suite est représentative de mon intention, le résultat n'est pas tout à fait à la hauteur de mes exigences. Et indiquer ensuite que le titre est à la fois … Lire la suite 09 – Fantaisie héroïque et funèbre

08 – Concertante pour deux timbaliers…

Bon. J'évoquai un beau jour le fantasme que représentait pour moi la composition d'une pièce concertante pour timbales. Notons que les percussions m'excitent bien plus que la moindre scène d'un film de David Hamilton (ceci dit, rien d'étonnant: si celui-ci vous émoustille, c'est que vous sortez d'un couvent ou d'un monastère après une trop longue … Lire la suite 08 – Concertante pour deux timbaliers…

07- With Thunders and Kisses

Entre Insomnie d'une nuit d'été et cette pièce, je m'acharnai sur un Point d'impact qui finit par être abandonné dans un recoin sombre et humide. Il n'y avait rien à en tirer ou presque, sauf de certains passages (on en reparlera une autre fois). L'introduction était véloce, répétitive et agressive, je gardai le même principe … Lire la suite 07- With Thunders and Kisses

06 – Fantaisie pastorale

Pour cette fois, j’ai envie de laisser parler le titre tout seul comme un grand et de la boucler. Cependant, deux remarques. 1/ Ceci illustre parfaitement l’art de foirer une introduction brucknérienne (là, franchement, j’ai dévié très loin de l’objectif initial, et pas seulement au début: la trajectoire de toute la pièce n’a vraiment pas … Lire la suite 06 – Fantaisie pastorale

Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°10 en mi mineur, opus 93 (1953)

La dixième de Chostakovitch m’est chère. Outre ses qualités intrinsèques, j’ai jadis découvert qu’elle pouvait être très efficace comme remontant : quand tout va mal (ou que tout a l’air d’aller [très] mal), on peut s’en filer une dose. D’accord on s’enfonce durant cinquante minutes, mais les toutes dernières, avec leur énergie et leur féroce … Lire la suite Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°10 en mi mineur, opus 93 (1953)

05 – Insomnie d’une Nuit d’Été

Tic, tac. Le procédé simplissime (voir d’un commun absolu) ne m’avait pas fait peur, et je m’étais permis (comme je l’avais déjà fait)  de terminer par un rappel appuyé du début. Sur MuseScore, j’ai eu ce commentaire: « I feel like I am watching an old spy movie XD ». Exact, il m’arrive aussi de penser à … Lire la suite 05 – Insomnie d’une Nuit d’Été

04 – Danses nocturnes

Composer un bout de truc (avec une certaine intention). Estimer qu’il manque un début et par conséquent rajouter des machins devant en faisant gaffe au raccord, et au beau milieu de la nuit se dire qu’on terminerait bien par quelque chose qui aurait l’air d’une valse parce que d’ailleurs il manquerait peut-être une fin au … Lire la suite 04 – Danses nocturnes

01 – Elégie pour cordes, piano et timbales

Peut être considéré comme l’Opus 1 (ou Opus 0 bis), entamé le 7 juillet 2018 et achevé une semaine plus tard. Après quelques épouvantables petites choses (consistant en moches expériences répétitives, exercices visant à la familiarisation avec le logiciel, et une horrible page qui fait saigner des oreilles), cette élégie qui a un vague air … Lire la suite 01 – Elégie pour cordes, piano et timbales

Dimitri Chostakovitch – Symphonie n°9 en mi bémol majeur, op. 70 (1945)

La neuvième? Oh, ça devait être du gigantesque. De l’imposant. Une célébration emphatique de la victorieuse Armée rouge, et avant tout du génial Joseph dont on ne vantera jamais assez les incontestables mérites (son souci de proposer des vacances gratuites en Sibérie au maximum de monde n’a jamais été assez salué ; Blitz & Trigano, à … Lire la suite Dimitri Chostakovitch – Symphonie n°9 en mi bémol majeur, op. 70 (1945)

trois ans

L’Indé Panda a trois ans. Neuf numéros. Une pelletée d’auteurs ont partagé ses sommaires. Moult nouvelles de styles, genres, et inspiration divers y ont fleuri. On y aura lu du bon, voire de l’excellentissime, et on y aura lu du médiocre (de mon point de vue), parce que c’est comme ça, les comités de lecture … Lire la suite trois ans

Dimitri Chostakovitch: Symphonie N°8 en ut mineur, opus 68 (1943)

Après les pages conclusives de la Leningrad, pleines d’un optimisme enthousiaste et de lendemains qui chanteront (même si on sent malgré tout que le compositeur avait peine à y croire), voilà plus d’une heure de musique éprouvante, dure, sans concession, noire, ensanglantée jusqu’à la nausée. Écrite durant l’été 1943 en (seulement!) deux mois, ce qui … Lire la suite Dimitri Chostakovitch: Symphonie N°8 en ut mineur, opus 68 (1943)

Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°7 op.60 « Leningrad » (1941)

Œuvre plutôt longue (une heure et quart, au minimum), imposante, (légèrement trop) monumentale par moments, composée en plein siège, elle assura à son auteur un renom mondial. Plus encore que sa première symphonie, qui pour un gamin de dix-neuf ans était un coup de maître, et avait suscité l’enthousiasme jusqu’en Amérique (vous savez bien, cette … Lire la suite Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°7 op.60 « Leningrad » (1941)

Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°6 en si mineur, opus 54 (1939)

Après une cinquième bien cadrée, voilà une symphonie même pas dans les normes. Tout de même: trois mouvements déséquilibrés (additionnés, les deux derniers ont la durée du premier), et surtout, pas de glorieux final bien dans le ton. Alors qu’avait été annoncée une apologie musicale de ce bien-aimé Lénine. Je vous jure, vraiment… Donc, ni … Lire la suite Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°6 en si mineur, opus 54 (1939)

Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°5 en ré mineur, opus 47 (1937)

Aborder la cinquième symphonie de Chostakovitch ne se fait pas sans précautions. Marquant un revirement formel spectaculaire avec un retour au classicisme, renonçant aux expérimentations précédentes de sa folle et inconsciente jeunesse, elle se laisse aborder plus facilement. Le terrain est connu, et bien connu : c’est une œuvre de structure conventionnelle qui prolonge une tradition … Lire la suite Dimitri Chostakovitch – Symphonie N°5 en ré mineur, opus 47 (1937)

L’Alcibiade

Elle le croisa alors qu'elle pénétrait dans le cloître et nota aussitôt trois choses : sa peau mate, ses lèvres entrouvertes, et ses yeux d'un bleu à la clarté incendiaire. L'expression n'était pas très adéquate, jugerait-elle plus tard, mais faute de mieux elle s'en contenterait. Il serait le garçon aux yeux incendiaires, point final. Ils se … Lire la suite L’Alcibiade

Littérature périsphérique et méta-mimétique: un exemple édifiant

Parce que ça me démangeait fortement depuis longtemps, un petit compte-rendu d'une des pires lectures de l'année 2018. Audrey Pleynet, Noosphère Et s’il suffisait de formuler une question dans son esprit pour en connaître immédiatement la réponse ? Acquise par l’humanité du jour au lendemain cette nouvelle faculté, qu’on appelle rapidement Noosphère, bouleverse les sociétés … Lire la suite Littérature périsphérique et méta-mimétique: un exemple édifiant

Neuf minutes cinquante-sept

  Il arriva qu’un jour j’entrai en composition. La musique [chiante et élitiste] est quelque chose que j’ai dans le sang depuis un temps reculé en vertu d’un empoisonnement dont l’origine n’est à ce jour pas encore établie. J’en écoute comme les pochtrons descendent les bouteilles et les illettrés publient sur Amazon : beaucoup et très … Lire la suite Neuf minutes cinquante-sept

Le temps de songer au temps

Dans un monde labyrinthique intemporel terriblement actuel, un livre. Une sorte d’annuaire dont les entrées sont des rêves implacablement réalistes. Tout ici est écrit entre les lignes. Au fil des âges, ma bibliothèque s’est emplie de livres conservés sinon pieusement, en tout cas précieusement tant la plupart sont désormais introuvables — à de rares exceptions près, … Lire la suite Le temps de songer au temps

Sci-Fi mélodie

La science-fiction a cela de pratique qu’on ne sait jamais vraiment ce qu’elle est. Il est facile de s'y perdre et j’en suis venu à ne même plus chercher une définition qui l’embrasse de façon suffisamment convenable et convaincante. Je ne m’ingénierai pas plus à la déterminer par ses thèmes : exercice pratique mais insuffisant, tant … Lire la suite Sci-Fi mélodie

Inter-s.t.ex.t.ualité – à propos de Platonik

Pris d’un remarquable parangonnage* commentatoire au sortir de la lecture de Platonik, dernier roman en date de Nila Kazar, j’ai dû patienter quelques instants (grosso modo multipliés par soixante-mille, puis par quelque autre chiffre encore plus effarant) avant de parvenir à extirper un avis de la substance mollassonne et amorphe qui me tient lieu de … Lire la suite Inter-s.t.ex.t.ualité – à propos de Platonik

VOUS AUTRES / Phase IV : Transmission / 09 (épisode final)

Et passe la nuit. Autant couper court : j’ai mal dormi, me tournant et retournant dans mon lit comme une saucisse sur le grill, j’ai pris une douche fraîche pour me réveiller, je me suis tapé un solide petit déjeuner en grande part constitué de café soluble en dose concentrée, voilà qui peut suffire à décrire … Lire la suite VOUS AUTRES / Phase IV : Transmission / 09 (épisode final)

VOUS AUTRES / Phase IV : Transmission / 08

Je m’y attendais. Franchement, je m’y attendais. Il aurait pu y avoir une autre possibilité, mais c’était celle-ci qui devait être la bonne. Je lis jusqu’au bout sans sourciller, ça ne me plaît pas, d’accord, mais je comprends qu’il faut en passer par là et que ce n’est pas la peine de lancer une controverse … Lire la suite VOUS AUTRES / Phase IV : Transmission / 08

VOUS AUTRES / Phase IV : Transmission / 07

Rupert me rend le dossier avant de partir. Pas besoin de le ranger en lieu sûr, puisque je dois rester dans mon bureau. Je préfère même l’avoir auprès de moi, pour le cas où il me faudrait l’ouvrir. Quand je me retrouve seul je consulte ma montre et me demande s’il faut vraiment que j’attende … Lire la suite VOUS AUTRES / Phase IV : Transmission / 07